
1. Le spiritualisme comme socle commun de la droite
Le spiritualisme, entendu comme la reconnaissance d’un ordre naturel ou transcendant dépassant le matérialisme, constitue un point d’ancrage fondamental pour la droite, qu’elle soit conservatrice ou moderniste.
Il s’oppose au matérialisme et au scientisme, et valorise l’existence de principes supérieurs qui structurent la société et guident l’action politique. Ce socle permet à la droite moderniste de préserver la continuité avec la tradition, en maintenant l’idée que la politique doit s’inspirer de valeurs immuables, telles que la hiérarchie, l’ordre, la réalité et la force d’âme.
2. Le spiritualisme comme moteur d’innovation raisonnée
La droite moderniste ne se contente pas de répéter les formes anciennes : elle cherche à adapter et à renouveler les institutions et les pratiques, mais toujours à la lumière de ce socle spirituel. Le spiritualisme permet ainsi de justifier l’innovation politique, sociale ou économique, à condition qu’elle ne rompe pas avec l’ordre fondamental du monde, mais qu’elle l’actualise ou le rende plus effectif dans le contexte contemporain.
Ce rapport dynamique à la tradition, inspiré par une vision spirituelle de l’homme et de la société, autorise une modernité encadrée, qui ne verse ni dans l’utopie, ni dans la rupture radicale.
3. Spiritualisme et citoyenneté
Le spiritualisme favorise également une conception de la citoyenneté et du bien commun qui dépasse l’individualisme utilitariste ou consumériste. Il rappelle que la société ne peut se réduire à un agrégat d’intérêts matériels, mais doit reposer sur un sens partagé de la transcendance, condition de la cohésion sociale et du projet collectif.
Cette dimension spirituelle permet à la droite moderniste de proposer un projet politique innovant, mais enraciné, capable de répondre aux défis de la modernité sans sacrifier le lien social ou le sens du bien commun.
4. Synthèse entre tradition et innovation
En résumé, le spiritualisme joue le rôle de médiateur : il permet à la droite moderniste de conjuguer fidélité aux valeurs traditionnelles et ouverture à l’innovation. Il garantit que le changement ne soit pas synonyme de déracinement, mais d’actualisation d’un ordre supérieur, et que la modernité ne se fasse pas au prix de la perte de sens ou de repères collectifs.


2 réponses à “Le rôle du spiritualisme dans l’alliance entre tradition et innovation de la droite moderniste”
« Le spiritualisme comme socle commun à la droite », faut oser dire ça
spiritualisme, spiritualité, etc. Vous parlez des valeurs chrétiennes?