
Rapport à la spiritualité des droites existantes
Droite conservatrice
La droite conservatrice s’appuie historiquement sur une référence centrale à Dieu, principalement dans la tradition chrétienne, pour justifier l’ordre social et la hiérarchie naturelle des êtres. Cette posture donne une légitimité morale transcendante à l’organisation sociale inégalitaire, et fait de la défense de l’ordre social une forme de « guerre culturelle » opposant croyants et athées, ces derniers étant assimilés aux partisans du pluralisme et de la tolérance.
Droite radicale
La droite radicale, qui inclut l’extrême droite, la droite populiste, et les fondamentalismes religieux, instrumentalise souvent la religion comme marqueur identitaire, au service d’un nationalisme culturel. Elle oppose une homogénéité culturelle (souvent d’inspiration chrétienne) à l’immigration et à l’islam, et fait de la religion un outil de démarcation contre le multiculturalisme et l’universalisme.
Droite libérale classique
Le libéralisme classique, issu des Lumières, place la raison, la liberté individuelle et l’égalité devant la loi au centre de sa philosophie. Il s’est construit en opposition à l’autorité religieuse et monarchique, valorisant une approche rationnelle et laïque des institutions et de la société. La spiritualité y est reléguée à la sphère privée, sans rôle normatif dans l’organisation politique.
Rapport à la spiritualité de la droite moderniste
Pour se distinguer des trois courants précédents, MDM adopte un rapport à la spiritualité à la fois novateur, inclusif et adapté à la société contemporaine :
- Refus de l’instrumentalisation religieuse et du spiritualisme dogmatique
Contrairement à la droite conservatrice et à la droite radicale, la droite moderniste ne fonde pas sa légitimité politique sur une transcendance religieuse ou sur une identité spirituelle exclusive. Cela implique que nous n’utilisons pas la religion comme justification des hiérarchies sociales ou comme outil de démarcation identitaire. - Reconnaissance du pluralisme spirituel et de la diversité des convictions
MDM affirme un respect actif de la diversité spirituelle et religieuse, reconnaissant que la société contemporaine est traversée par de multiples formes de spiritualité, de laïcité et d’agnosticisme. MDM promeut un espace public où la spiritualité relève du choix individuel, sans hiérarchie imposée ni exclusion. - Valorisation d’une éthique commune fondée sur les droits humains et la responsabilité individuelle
Plutôt que de s’appuyer sur une morale transcendante ou sur le relativisme absolu, MDM propose une éthique partagée, inspirée à la fois par l’héritage des Lumières (raison, autonomie, dignité humaine) et par une ouverture à la quête de sens individuelle. Cette éthique est laïque, mais ouverte à l’apport des différentes traditions spirituelles, tant qu’elles respectent les principes démocratiques et la liberté de conscience. - Dialogue entre spiritualité et modernité
MDM se positionne comme un espace de dialogue entre la modernité (science, progrès, autonomie) et la spiritualité (quête de sens, valeurs, transcendance), refusant à la fois l’obscurantisme religieux et le matérialisme réducteur. MDM reconnaît la dimension spirituelle de l’humain sans l’ériger en dogme politique, et encourage les initiatives favorisant la réflexion éthique, la solidarité et la responsabilité collective.
Synthèse comparative
| Courant | Rapport à la spiritualité | Positionnement politique |
| Droite conservatrice | Référence centrale à Dieu, justification de l’ordre social | Hiérarchie, ordre, tradition |
| Droite radicale | Religion comme marqueur identitaire, opposition à l’islam et au multiculturalisme | Nationalisme, exclusion, autoritarisme |
| Droite libérale classique | Raison et liberté individuelle, spiritualité privée | Individualisme, laïcité, égalité |
| Droite moderniste | Pluralisme spirituel, éthique commune laïque, dialogue spiritualité-modernité | Modernité, ouverture, responsabilité |
Conclusion
MDM, pour se démarquer clairement des autres droites, adopte une position de neutralité bienveillante vis-à-vis de la spiritualité : ni instrument de domination, ni simple affaire privée, mais source possible d’inspiration pour une éthique commune, compatible avec la diversité des convictions et les exigences de la société moderne.
MDM affirme ainsi un projet politique fondé sur l’ouverture, la responsabilité et le respect du pluralisme, tout en refusant l’instrumentalisation du religieux ou du spiritualisme.
« Éclairer la droite, illuminer demain »

