En Belgique, avons-nous réellement besoin de l’immigration pour assurer notre croissance économique?
L’immigration n’est-elle pas une solution de facilité pour masquer notre difficulté politique (par peur,fainéantise ou incompétence?) à prendre des mesures structurelles afin de transformer notre propre population active ?
L’immigration : une solution partielle mais non essentielle
1. Le contexte démographique belge
- La Belgique fait face à un vieillissement rapide de sa population et à un taux de natalité faible (1,4 enfant par femme, bien en dessous du seuil de renouvellement de 2,1).
- Selon les projections officielles, sans immigration, la population belge diminuerait à long terme, accentuant la pression sur les systèmes de pensions et de sécurité sociale.
- Depuis plusieurs années, le solde migratoire international est le principal moteur de la croissance démographique en Belgique.
2. impact économique de l’immigration
- Les études de la Banque nationale de Belgique et de l’OCDE montrent que l’immigration a fait augmenter le PIB belge de 3,5% sur les cinq dernières années.
- Les primo-arrivants, souvent plus jeunes, contribuent à la population active, soutiennent les finances publiques (impôts, cotisations sociales) et occupent des emplois dans des secteurs en pénurie (soins de santé, construction, services).
- Les migrants créent aussi des entreprises, favorisent l’innovation et enrichissent la diversité des compétences sur le marché du travail.
- Contrairement à certaines idées reçues, la majorité des études montrent que l’immigration ne provoque ni hausse du chômage, ni baisse généralisée des salaires pour les natifs.
3. l’immigration : une solution partielle
- L’immigration n’est pas une panacée, mais elle est considérée par plusieurs experts comme une réponse nécessaire aux défis démographiques et économiques actuels de la Belgique.
- L’intégration professionnelle des immigrés reste perfectible : leur taux d’emploi est inférieur à celui des natifs, ce qui limite encore leur impact positif. Une meilleure intégration permettrait d’augmenter davantage la croissance et les recettes publiques.
- Les politiques migratoires restrictives n’ont pas toujours les effets escomptés et peuvent même avoir des effets pervers sur l’économie et la démographie.
4. fausse solution ? Les limites du débat
- Les données disponibles contredisent l’idée que l’immigration serait une « fausse solution » : elle est aujourd’hui utile pour compenser la baisse de la population active et soutenir la croissance économique.
- Les effets négatifs, souvent mis en avant dans le débat public, ne sont pas confirmés par les analyses économiques de référence, à condition de mener des politiques d’intégration efficaces.
- L’immigration ne remplace pas la nécessité de réformes structurelles (formation, innovation, flexibilité du marché du travail), mais elle en est un complément salutaire dans le contexte belge actuel.
En résumé, la Belgique a besoin de l’immigration pour soutenir sa croissance économique et démographique. Ce n’est pas une « fausse solution », mais plutôt une solution de facilité : elle constitue un levier profitable, à condition d’améliorer l’intégration et de lutter contre les discriminations sur le marché du travail.
« La droite qui ose demain »

