
Le Mouvement Droite Moderniste (MDM) se distingue de tous les autres partis belges dans la gestion de toute crise migratoire par une approche qu’il qualifie de souverainiste, stratégique et préventive, rompant à la fois avec le laxisme humanitariste d’une partie de la gauche et avec la simple logique sécuritaire du MR.
Vision générale
Pour le MDM, une crise migratoire ne doit pas être gérée en urgence humanitaire, mais anticipée par le contrôle des flux, la préparation logistique et la diplomatie préventive. Le mouvement plaide pour le remplacement du système de répartition d’urgence par un mécanisme permanent de capacité nationale : des quotas fixés par le Parlement selon les capacités réelles (logement, santé, emploi).
Rupture avec la dépendance européenne
Contrairement à la plupart des partis belges, le MDM prône que la Belgique reprenne sa compétence migratoire pleine, en cas d’échec d’une coordination européenne efficace. Le parti rejette le principe d’un « droit automatique à l’accueil » durant les crises, considérant que cela encourage les passages massifs et désorganisés. Il souhaite au contraire des centres de traitement externalisés en dehors du territoire de l’Union (par exemple en Afrique du Nord), sous supervision belge.
Mécanismes de réponse rapide
Dans une logique de réalisme politique et budgétaire, le MDM propose :
- un plan national de contingence migratoire, mobilisant et réquisitionnant temporairement des infrastructures publiques (casernes, navires, anciens aéroports) ;
- des retours collectifs et encadrés pour les migrants refusés dès le début de la procédure ;
- une priorité à la protection des frontières européennes, avec participation conditionnelle aux mécanismes de Frontex.
Opposition à la logique d’accueil inconditionnel
Les partis comme Écolo, Défi ou Les Engagés estiment qu’une crise migratoire oblige la Belgique à accueillir avant de trier. Le MDM défend l’inverse : trier avant d’accueillir. Cela signifie examiner la recevabilité des demandes en dehors du territoire national, afin d’éviter l’installation irrégulière prolongée et la « quasi-impossibilité du retour ».
Rôle des citoyens et collectivités
Enfin, le MDM introduit une dimension inédite : la concertation citoyenne obligatoire avant toute création d’un centre d’accueil de crise. Le parti estime que les communes doivent avoir un droit de veto consultatif si la saturation locale en infrastructures sociales est déjà atteinte. C’est une approche partagée par aucun autre parti belge.
En résumé, le MDM se distingue par une vision planifiée, souverainiste et sélective de la gestion des crises migratoires, fondée sur la capacité nationale, la prévention hors du territoire, et la priorité donnée aux citoyens et à la soutenabilité budgétaire, là où les autres partis défendent des approches humanitaires ou libérales plus ouvertes.

