La droite qui innove, la Belgique qui avance

Progressivité


La progressivité de la fiscalité, c’est-à-dire le fait de relever le taux d’imposition à mesure que le revenu ou le patrimoine concerné augmente, est au cœur de la question des inégalités.

Elle évite que les richesses se concentrent au sein des mêmes ménages au fil des décennies. Il ne faut pas jeter l’opprobre sur la redistribution. Il faut éviter de rogner sur la progressivité de la fiscalité et réduire l’impôt sur les bénéfices au nom de la compétitivité.

On voit poindre ici l’une des explications du divorce actuel entre les citoyens et leurs dirigeants. En laissant une partie des grandes entreprises et des grandes fortunes échapper à l’impôt et en entretenant l’idée que les y soumettre est presque impossible, ils ont alimenté la frustration de ceux qui peinent à boucler les fins de mois.

Lors de travaux récents, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a bien documenté une baisse prononcée de la redistribution fiscale dans les pays avancés. Concomitante avec une augmentation quasi généralisée des inégalités, cette baisse de performance redistributive doit être corrigée au plus vite, et nul doute que les très riches doivent être mis à contribution, notamment par un système d’imposition plus progressif, efficace, et à l’intérieur duquel la pression fiscale sur la classe moyenne doit être allégée afin de rétablir un sentiment de légitimité pour tous face à l’impôt, en lieu et place d’un sentiment d’appauvrissement.

Cet objectif nécessite entre autres une transparence et une coordination fiscale accrues à l’échelle transnationale, ce que l’OCDE contribue à mettre en place grâce au modèle mondial d’échange automatique des renseignements relatifs aux comptes financiers.

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