
Une troisième voie pour adresser les divergences régionales en Belgique pourrait fonctionner selon plusieurs principes pour gérer les spécificités tout en maintenant la cohésion nationale :
- Répartition plus homogène et efficace des compétences : Une répartition redessinée des compétences permettra d’adapter les pouvoirs aux réalités spécifiques des régions et communautés tout en limitant les chevauchements et conflits institutionnels. Cela améliorera la clarté et la gestion locale des affaires régionales tout en maintenant un cadre fédéral commun.
- Coopération interfédérale renforcée : La troisième voie insistera sur une collaboration plus étroite entre les niveaux fédéral, régional et communautaire, pour aborder ensemble des enjeux transversaux (mobilité, marché du travail, climat, soins de santé). Cette coopération s’appuiera sur le respect mutuel des compétences, avec des mécanismes formalisés pour coordonner les politiques publiques, réduisant ainsi les frictions.
- Prise en compte des dynamiques régionales sans fracturer l’État : En adaptant les politiques à chaque territoire tout en maintenant des politiques fédérales ciblées, la troisième voie permettra de respecter la diversité des aspirations régionales sans aboutir à une partition institutionnelle ou un éclatement de l’État.
- Renforcement de la démocratie participative et représentative : Elle pourra intégrer plus d’espaces pour la participation citoyenne locale dans les décisions qui touchent spécifiquement chaque entité, tout en conservant une représentation équilibrée au niveau fédéral.
- Reconnaissance des spécificités culturelles et linguistiques : Cette voie favorisera le respect des identités régionales et linguistiques, par exemple en renforçant le statut de Bruxelles et en adaptant les politiques sociales et économiques aux besoins locaux, sans créer de barrières institutionnelles trop rigides.
Cette conception intermédiaire cherchera à dépasser un clivage binaire entre fédéralisme classique et confédéralisme radical, pour offrir un cadre souple, adaptable et coopératif, capable de réduire les tensions tout en préservant l’unité belge.

