La droite qui innove, la Belgique qui avance

Autonomie stratégique


Pour moderniser sa politique de défense en dehors du cadre de l’OTAN, la Belgique devrait envisager une stratégie ambitieuse et multidimensionnelle qui repose sur plusieurs piliers essentiels :

1. Développer une autonomie stratégique et industrielle forte

  • Augmenter sensiblement le budget défense, avec un objectif supérieur à 3% du PIB, afin de financer des capacités militaires fédérales robustes (du matériel dernier cri, infrastructures, cyberdéfense, capacités spatiales).
  • Renforcer la filière industrielle belge, en développant une industrie de défense innovante, capable de produire localement les équipements essentiels, avec un lien étroit entre secteur public, privé et recherche.
  • Promouvoir des investissements coordonnés européens (PESCO, fonds de défense UE) pour réduire les dépendances extérieures, en incarnant un rôle moteur dans la coopération industrielle et technologique européenne.

2. Construire des partenariats européens renforcés et alternatifs

  • Participer activement à la construction d’une défense européenne commune, tout en assurant la cohérence et l’interopérabilité des forces belges avec celles d’autres pays européens.
  • Rechercher des alliances bilatérales ou régionales solides (Benelux, France, Allemagne), avec des programmes d’entraînement communs, échanges de renseignements, et opérations conjointes.

3. Réorganiser la défense nationale selon des scénarios réalistes

  • Repenser la Défense belge comme un hub logistique et cyber clé dans l’espace européen, en protégeant les infrastructures sensibles (ports, aéroports, réseaux ferroviaires).
  • Adapter la structure militaire à des menaces hybrides et technologiques, avec une montée en puissance des forces cyber, renseignement, drones, et guerre électronique.
  • Développer une réserve opérationnelle réactive, bien formée, et une culture de défense civile large.

4. Mettre en place une gouvernance rénovée et une concertation nationale forte

  • Organiser un Sommet fédéral sur la Défense réunissant tous les acteurs publics, privés, scientifiques et politiques pour définir une vision commune, coordonner les moyens et assurer un suivi rigoureux.
  • Favoriser des mécanismes agiles de prise de décision en matière d’investissement stratégique et d’innovation.

5. Renforcer la diplomatie de défense et la résilience sociétale

  • Amplifier la diplomatie militaire pour compenser l’absence d’OTAN, en nouant des accords de sécurité, de renseignement et d’assistance militaire avec d’autres puissances.
  • Développer la sensibilisation et l’équipement de la population et des acteurs privés afin de renforcer la résilience face aux menaces hybrides, cyber et terroristes.

Conclusion :
La modernisation de la défense belge hors OTAN passe par un engagement majeur en faveur de l’autonomie stratégique, une forte coopération européenne alternative, une transformation industrielle et technologique, et une gouvernance nationale renforcée. Ce nouveau modèle doit allier innovations, partenariats pragmatiques, protection du territoire et résilience sociétale pour garantir une sécurité durable face aux défis actuels et futurs.

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