La droite qui innove, la Belgique qui avance

« Défenseur »


Nous demandons la création d’un « Défenseur des droits des animaux« 

Mouvement Droite Moderniste veut aller plus loin pour faire avancer la cause animale.

Il faut créer un « Défenseur des droits des animaux ». Écrire des lois, rendre des décisions, tenir des colloques, formuler des codes, c’est bien. Mais seule une autorité indépendante est de nature à permettre d’étendre la protection, la sauvegarde nécessaire des animaux afin que leurs droits fondamentaux soient respectés dans la réalité.

Oui, il faut instaurer un Défenseur des droits des animaux, comme il en existe un pour les droits humains. Nommé pour un mandat unique par le Premier ministre, ce responsable indépendant disposerait de pouvoirs administratifs, et alerterait les pouvoirs publics. Il pourrait dire, par exemple, « Monsieur le Premier ministre, l’importation et la vente de chiens de Roumanie, c’est indigne. Voici comment bloquer le phénomène ».

Nous implorons les députés, quels que soient leur appartenance politique, de regrouper et de plancher sur les contours que pourraient prendre un tel poste. Certains de nos sympathisants, membres et cadres d’associations de protection des animaux pourront généreusement prêter leur concours (ils ont des idées précises à ce sujet) à cette œuvre digne.

Tout est bon pour faire avancer la cause animale. Aux prochaines élections, quelque 2 % à 3 % des électeurs se détermineront sans doute en fonction de ce sujet. Donc ça compte (*).

Nous estimons que la loi belge sur la maltraitance animale est une version très édulcorée de ce qu’elle devrait être. Il faudrait un texte simple posant quelques principes fondamentaux sur le fait que l’animal est doué de sensibilité, et doit être respecté.

A vrai dire, le respect de l’animal constitue aussi une question pour la SPA elle-même. Au cœur du problème : l’euthanasie. L’association a inscrit dans ses statuts de ne jamais tuer d’animaux, sauf « pour des raisons médicales ou comportementales de nature à mettre en danger l’intégrité physique d’autrui ». Elle n’élimine donc pas que des animaux trop dangereux ou très vieux, pour abréger leurs souffrances.

Mais cette volonté logique de ne supprimer les chiens et les chats qu’en dernier recours aboutit à un problème de plus en plus massif : les établissements (refuges et fourrières) sont remplis de chiens difficiles, que personne ne veut adopter. Des malinois, des mordeurs, restent parfois deux ou trois ans, cinq ans pour certains, alors qu’un gentil cocker arrivé un vendredi sera adopté dès le week-end.

En moyenne, les chiens difficiles ou dangereux occupent ainsi la moitié des boxes dans les refuges. Le séjour de ces animaux pendant des mois ou des années provoque un cercle vicieux : certains deviennent de plus en plus agressifs, le personnel n’ose plus les toucher, et les faire adopter en l’état est exclu. En outre, ce sont autant de places en moins pour des animaux qui trouveraient facilement un nouveau maître.

Que faire de ces chiens problématiques ? La SPA a longtemps laissé l’interrogation de côté, fermant les yeux sur la façon dont les responsables de ses refuges se débrouillaient. L’ancienne directrice d’un refuge a reconnu devant nous avoir endormi « hors protocole » un certain nombre de cas désespérés. « Des chiens en détresse », « détenus à perpétuité parce qu’impossibles à placer », se justifiait-elle. Il est temps que la direction de la SPA mette fin au tabou et clarifie les règles.

L’association doit-elle accepter d’éliminer davantage de chiens impossibles à donner, pour faire de la place dans ses refuges, elle qui souhaite accroître le nombre d’adoptions ? La question finira peut-être sur la table du Défenseur des droits des animaux, si cette autorité indépendante finit par voir le jour.

(*) Aux dernières élections européennes, la liste du Parti animaliste avait recueilli 2,1 % des suffrages.

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