
Le concept d’« européanisme souverainiste » combine deux idées : le souverainisme, qui défend la souveraineté politique des nations et milite pour une Europe des nations confédérale où l’autonomie des pays est respectée, et l’européanisme, qui reconnaît l’intérêt d’une coopération et d’une intégration européenne adaptées mais sans transfert irréversible de souveraineté à un pouvoir supranational fédéral.
Le MDM développe ce concept dans son programme en insistant sur la nécessité d’une Europe qui permettrait aux États membres de conserver l’essentiel de leur pouvoir et de leur autonomie politique, tout en coopérant efficacement sur des dossiers transnationaux pertinents (sécurité, économie, environnement).
Cette vision se distingue du fédéralisme européen classique par un refus des transferts permanents et non récupérables de souveraineté, préférant des mécanismes de coopération intergouvernementale flexibles et respectueux des identités nationales.
Voici quelques axes que le MDM intègre à son programme pour porter un « européanisme souverainiste » :
Défense de la souveraineté nationale dans l’UE
- Insister sur le principe que chaque État membre garde la maîtrise pleine et entière de ses compétences essentielles, notamment en matière économique, sociale, et diplomatique.
- Rejeter les projets fédéralistes ou supranationaux imposant des décisions à la majorité qualifiée contre l’intérêt national des pays.
Europe des nations et coopération confédérale
- Prôner un modèle d’« Europe confédérale » où les États coopèrent de manière bilatérale ou multilatérale sur des dossiers concrets, avec une possibilité de retrait ou de révision des accords sans contrainte excessive.
- Défendre le respect des différences culturelles, sociales et économiques propres à chaque nation.
Coopération sur les enjeux communs sans perte de souveraineté
- Soutenir la coordination sur les questions transnationales où une action commune est nécessaire (économie, défense, environnement), mais par des associations d’États souverains et non pas par transfert de pouvoir à une instance supranationale.
- Renforcer le rôle des parlements nationaux dans les processus décisionnels européens pour garantir la souveraineté populaire.
Critique du fédéralisme européen et de l’intégration jacobine
- Rejeter les politiques centralisatrices qui affaiblissent les États-nations et leur démocratie, rappelant l’importance d’une souveraineté populaire incarnée par les nations elles-mêmes.
- Proposer un contrôle accru des citoyens via des mécanismes démocratiques nationaux sur les décisions de l’Union.
En résumé, le MDM présente un « européanisme souverainiste » comme une voie médiane entre le rejet total de l’UE (europhobie) et l’absorption par un super-État fédéral. Il valorise une coopération européenne respectueuse des souverainetés nationales, incarnant un « patriotisme européen » où la défense de la nation est compatible et complémentaire avec une union d’États libres et égaux.
Notre doctrine européiste:
L’Europe sera concurrente quand c’est la règle, coopérative quand c’est possible, adversaire quand il le faut.

