Mesdames et Messieurs les députés,

La sécurité sociale n’est pas un simple mécanisme administratif.
Elle est l’expression la plus aboutie de notre pacte national,
le symbole d’une Belgique qui protège, qui soutient, et qui n’abandonne personne.

Aujourd’hui, nous affirmons avec force :
notre modèle social est un acquis national — et il ne sera pas affaibli.

Mais préserver ne suffit pas.
Nous devons aussi moderniser, responsabiliser, garantir sa pérennité.

Notre vision est claire :

• Une solidarité forte, au service des travailleurs, des familles, des personnes fragilisées.
• Un financement juste, proportionnel, transparent, garant de la viabilité du système pour les générations futures.
• Une protection sociale exigeante, fondée sur la contribution et le respect du mérite.
• Une action ferme contre les abus, qu’ils viennent de la fraude sociale ou patronale, car la confiance repose sur l’équité.
• Un investissement massif dans l’emploi, la formation, l’insertion, afin que chacun puisse trouver sa place dans l’économie du XXIᵉ siècle.

Mesdames et Messieurs,
la solidarité n’est pas un slogan.
La solidarité, c’est un engagement réciproque.
Des droits, mais aussi des devoirs.

Nous rejetons l’assistanat permanent, tout comme l’abandon de ceux qui travaillent dur mais n’arrivent plus à suivre.
Nous refusons l’idéologie du retrait de l’État comme celle de la dépendance à l’État.

Nous choisissons une voie exigeante, responsable, moderne :
celle d’un État-providence solide, juste, méritocratique et durable.

Parce que notre devoir, ici, n’est pas de flatter les émotions du moment,
mais de protéger la nation, son équilibre social, et l’avenir de ses enfants.

La Belgique a été forte quand elle a su unir le progrès social et la responsabilité.
Elle le restera si nous avons le courage de continuer dans cette voie.

Racines fortes, regard neuf.
Telle est notre ambition pour le pays.

Je vous remercie.