La droite qui innove, la Belgique qui avance

Le MDM se distingue nettement de l’extrême droite


En comparant le programme publié du Mouvement Droite Moderniste (MDM) avec les définitions académiques de l’extrême droite largement admises en science politique, on constate une différence de nature idéologique et programmatique claire.

Définition académique de l’extrême droite

Selon les travaux de politologues comme Cas Mudde, Benjamin Biard ou Frédéric Boily, l’extrême droite se reconnaît par cinq traits principaux :

  1. Une idéologie inégalitaire justifiant la hiérarchie naturelle entre individus ou groupes humains.
  2. Un nationalisme exclusif associé à la xénophobie ou au racisme.
  3. Un autoritarisme politique ou une remise en cause du pluralisme démocratique.
  4. Une rhétorique du déclin appelant à un « sursaut » souvent illibéral.
  5. Un discours antisystème et populiste, opposant un « peuple pur » à des « élites corrompues ».

Ces dimensions s’articulent autour d’un souverainisme identitaire et d’un rejet du contrat social égalitaire issu de la démocratie libérale.

Orientation du MDM selon son programme

Le MDM, selon ses textes officiels, se définit comme une droite moderniste, pragmatique et civique, fondée sur le triptyque mérite, innovation et responsabilité.

  • Économie et fiscalité : le mouvement défend une « synthèse entre libéralisme et interventionnisme » et une fiscalité « au service du travail et du mérite », sans discours anti-riches ni naturalisation des inégalités.
  • Institutions et démocratie : le MDM prône la rénovation démocratique, la responsabilisation des élus et la lutte contre la “particratie”, mais sans remise en cause du pluralisme ni de l’État de droit.
  • Migration et souveraineté : il soutient un contrôle rationnel des flux migratoires, fondé sur la souveraineté et la capacité d’intégration, mais nie explicitement toute discrimination raciale ou religieuse.
  • Valeurs civiques : son modernisme s’appuie sur le civisme, la participation citoyenne et le respect de la liberté individuelle, rejetant l’idéologie du “choc des civilisations”.

Comparaison structurée

Critère académique (extrême droite)MDM (programme 2025)Résultat comparatif
Inégalitarisme biologique ou culturelRejeté ; valorisation du mérite individuelDivergent
Nationalisme exclusif / ethnicismeAbsent ; patriotisme civique et apolitiqueDivergent
Hostilité à la démocratie pluralisteRejetée ; volonté de la renforcer par réformeDivergent
Rhétorique du déclin et du chaos socialModérée ; critique du déclin de l’État mais appel à la réforme rationnelleDivergent
Langage émotionnel et populisteTon analytique et réformiste, non émotionnelDivergent

Synthèse

Le MDM se distingue donc nettement des critères académiques caractérisant l’extrême droite. Là où cette dernière défend un ordre social basé sur l’inégalité, la xénophobie et l’autoritarisme, le MDM s’inscrit dans un réformisme national-civique, rationnel et démocratique. Sa critique des excès de la gauche ou du “système partisan” n’est pas populiste au sens académique, mais issue d’un projet de rationalisation institutionnelle et morale.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Verified by MonsterInsights