
Le programme économique du Mouvement Droite Moderniste (MDM) présente une originalité marquée dans le paysage politique belge, et ce à plusieurs niveaux.
Voici une analyse détaillée de cette singularité :
1. Une synthèse inédite entre libéralisme et interventionnisme
Le MDM ne se range ni du côté du libéralisme économique classique (comme l’Open VLD ou une partie du MR), ni dans le dirigisme étatiste traditionnel de la gauche.
Il revendique un « dirigisme modéré », c’est-à-dire :
- une économie de marché régulée par l’intérêt national et social,
- un État stratège, investisseur dans les filières d’avenir (technologies, énergie, industries locales),
- une protection raisonnée contre les dérives du libre-échange déloyal.
Cela positionne le MDM comme un centre-droit productif, qui refuse à la fois le laisser-faire et le repli.
2. Un patriotisme économique européen
Là où les partis belges traditionnels se divisent entre européisme naïf et souverainisme de rupture, le MDM défend un souverainisme éclairé :
- priorité aux entreprises belges et européennes dans les marchés publics,
- relocalisation des secteurs stratégiques,
- défense d’une Europe économique des nations fondée sur la réciprocité et la préférence mutuelle.
Une approche pragmatique et moderniste du patriotisme économique, adaptée à la mondialisation du XXIᵉ siècle.
3. Un social-libéralisme rénové
Le MDM s’éloigne du clivage entre droite patronale et gauche syndicale :
- il veut récompenser le travail (réduction des charges sur les bas et moyens salaires),
- valoriser l’entrepreneuriat responsable,
- et renforcer la participation salariale (intéressement, actionnariat ou dividendes sociaux).
Une économie qui favorise le mérite, la responsabilité et la cohésion plutôt que le conflit social.
4. Un capitalisme éthique et durable
L’« environnementalisme optimiste » du MDM se traduit par :
- une croissance environnementale réaliste,
- un soutien à l’innovation environnementale plutôt qu’à la fiscalité punitive,
- la création d’un label “Made in Belgium durable”.
Contrairement aux partis verts ou socialistes, le MDM voit l’écosophie (sagesse écologique) comme moteur de prospérité, pas comme frein.
5. Une vision long terme de la prospérité
Enfin, le MDM met l’accent sur :
- la stabilité fiscale et réglementaire,
- la formation technologique et artisanale,
- et la préservation du patrimoine productif belge.
Il ne pense pas seulement en termes d’années électorales, mais de générations.
En résumé
L’originalité économique du MDM réside dans sa troisième voie :
« Ni capitalisme débridé, ni étatisme paralysant : une économie au service du peuple, de la nation et du progrès. »
C’est cette combinaison — dirigisme modéré, protectionnisme raisonné, social-libéralisme moderne et environnementalisme productif — qui distingue nettement le MDM du reste du spectre politique belge.

