
Le Mouvement Droite Moderniste (MDM) intègre la défense de l’État-providence dans son programme politique en adoptant une approche social-libérale modernisée, axée sur la protection sociale fondée sur la responsabilité individuelle et la solidarité inclusive.
Le MDM défend un renforcement du socle universel de protection sociale tout en promouvant des mécanismes d’activation sociale et professionnelle, notamment la formation et l’accompagnement au retour à l’emploi.
De plus, le MDM propose de réformer le financement de la sécurité sociale pour diversifier ses ressources au-delà des seules cotisations sur l’emploi, tout en améliorant la gouvernance des opérateurs sociaux pour garantir transparence et efficience.
Cette approche permet de concilier solidarité et modernité, en adaptant l’État-providence aux évolutions économiques et sociales contemporaines tout en maintenant son rôle central comme garant de la cohésion sociale en Belgique.
Pour préserver la sécurité sociale, plusieurs mesures concrètes sont proposées : diversifier les modes de financement, simplifier et automatiser l’accès aux droits sociaux, augmenter et indexer les allocations sociales au-dessus du seuil de pauvreté, étendre la couverture des droits sociaux à des besoins modernes et sociaux inclusifs (logement, énergie, alimentation), et assurer une meilleure égalité de traitement entre statuts professionnels tout en mobilisant la société civile dans la gouvernance.
Ces mesures peuvent être financées sans augmenter les cotisations salariales par plusieurs leviers : taxer davantage les revenus du capital et les grandes fortunes, instaurer une fiscalité environnementale affectée, lutter contre la fraude et l’optimisation fiscale abusive, affecter de nouvelles recettes fiscales comme certaines taxes sur la consommation ou le numérique, et recourir à des rémunérations alternatives (chèques-repas, assurances groupe) qui optimisent le pouvoir d’achat sans alourdir les charges sociales.
Pour défendre l’État-providence, le MDM cherchera à former une large alliance incluant les partis sociaux-démocrates, écologistes, et les forces libérales sociales, qui partagent une vision réformiste conciliant solidarité et responsabilité économique. Ces alliances seraient renforcées par la coopération avec la société civile, les syndicats, et les ONG sociales, permettant de créer un front commun transversal et pragmatique face aux défis financiers et sociaux.
Enfin, les compromis fiscaux pour concilier social-libéralisme et services publics se traduisent par un allègement ciblé de la fiscalité sur les bas et moyens salaires combiné à un renforcement de la fiscalité sur le capital, la fortune, et les transactions financières.
La fiscalité environnementale jouera aussi un rôle majeur, notamment par la suppression progressive des subsides aux énergies fossiles et la mise en place d’écotaxes, tout en rendant le système plus simple, progressif et transparent. Ce cadre fiscal équilibré permettra de financer durablement les services publics et de préserver l’État-providence sans fragiliser les dynamiques économiques ni alourdir la pression fiscale sur les travailleurs.

