
L’anarchie migratoire et la désespérance des Belges face à l’inaction gouvernementale sont les meilleures chances de voir l’émergence d’un nouveau parti politique apportant un message clair : la Belgique doit changer de politique d’immigration !
Et si ce nouveau parti avançait son propre projet de loi constitutionnelle ouvrant la voie à un référendum sur le sujet, cela pourrait être son premier trophée.
En fait, toute formation politique nouvelle hostile à l’immigration et installant la question migratoire dans l’agenda politique (en vue des élections législatives de 2029) deviendra rapidement une force politique incontournable dans le paysage politique actuel.
Et concevoir une nouvelle politique migratoire, moins émotionnelle et beaucoup plus rationnelle, est à la portée de tout le monde, il suffit de suivre l’exemple d’un autre petit royaume : le Danemark.
Quand vous êtes au Danemark, vous vous sentez au Danemark, contrairement à certains quartiers de Belgique où vous n’avez plus l’impression d’être dans votre pays mais dans un territoire occupé.
Le Danemark veut rester le Danemark ! Son objectif est avant tout de préserver son identité, son mode de vie, sa culture, sa cohésion nationale. Il lutte donc de manière implacable contre l’immigration illégale. Cet objectif fait consensus dans la société danoise.
La gauche sociale-démocrate la plus intelligente et la plus performante d’Europe est sans conteste la danoise « Socialdemokratiet »(dont est issue la Première ministre Mette Frederiksen).
Elle a opéré une salutaire mutation idéologique et mène depuis dix ans une lutte féroce contre l’immigration. Grâce à son pragmatisme et à des propositions chocs mais consensuelles, le petit royaume scandinave préserve son modèle social et culturel.
Le rejet de l’immigration, conforme aux vœux d’une très grande majorité de Danois, et très bien compris par la gauche sociale-démocrate au pouvoir, s’explique par plusieurs raisons. Pour comprendre la politique danoise, il faut prendre en compte les notions d’État providence, d’homogénéité nationale et d’anti-assistanat.
Si les attentats de 2015 ont marqué la Belgique, c’est tout aussi vrai au Danemark. L’attentat contre l’ambassade du Danemark au Pakistan, en 2008, où six personnes sont mortes, reste dans tous les esprits. Surtout dans un pays où le degré de confiance interpersonnelle est très élevé, à hauteur de 56 %, deuxième en Europe derrière la Finlande (57 %) et très loin devant la Belgique (20 %)- ainsi, les Danois n’hésitent pas à laisser leur vélo dehors de nuit comme de jour.
En ce sens, le consensus est la condition de toute communauté. Accepter que l’État prélève une part de vos revenus pour la redistribuer au profit d’autres personnes suppose de reconnaître les autres personnes comme des membres de la même communauté. Dans le pays où la pression fiscale est la plus forte d’Europe, pas question pour les Danois de donner leur argent à des étrangers qui ne souhaitent pas s’intégrer à la communauté nationale.
Comme en Belgique, les chiffres sont criants. Le taux d’emploi des immigrés extra-européens est très éloigné de la moyenne danoise (82 %). Seulement 41 % pour les Somaliens (en Belgique seulement 31 % pour les Congolais) et 43 % pour les Irakiens (en Belgique seulement 34 % pour les Afghans et 38 % pour les Syriens).
Pour les faits de violence pour 10 000 habitants selon le pays d’origine de leurs auteurs, ce n’est pas glorieux non plus : 10,7 pour le Danemark contre 116 pour la Somalie, 95 pour le Liban (la majorité des personnes originaires de ce pays sont des Palestiniens apatrides) ou encore 55 pour le Maroc.
Rien d’étonnant que le pays champion du bien-être et recordman du World Happiness Report ne souhaite pas s’embarrasser avec une immigration violente et qui ne travaille pas. Le Danemark peut donc se permettre d’adopter une politique ferme.
Au Danemark, ce n’est pas l’idéologie qui prévaut mais le seul intérêt du pays !

