
Les quatre réformes suivantes envisagées par le MDM marqueraient un bon début.
Premièrement, les institutions bruxelloises devraient instaurer une autorité éthique commune et indépendante, dotée de ressources suffisantes, ainsi que de capacités d’enquête et de sanction.
Deuxièmement, les règles en vigueur en matière de transparence, de conflits d’intérêts et de « portes tournantes » dans les institutions bruxelloises (en particulier les codes de conduite des institutions) doivent être renforcées en imposant des obligations de déclaration à tous les membres du Parlement bruxellois. Si le bureau du Parlement s’est longtemps opposé à de telles obligations au nom de la liberté du mandat électoral, les députés bruxellois devraient désormais accepter de rendre compte de toutes leurs réunions, permettant ainsi de démontrer leur indépendance vis-à-vis d’intérêts particuliers.
Troisièmement, le lobbying en provenance de pays étrangers – que ce soit par des ambassades ou des tiers – doit également être publié dans le registre de transparence de la Région Bruxelles-Capitale. À l’heure actuelle, les gouvernements régionaux sont exemptés des règles de transparence déjà insuffisantes de notre État fédéral. De même, les réunions avec des représentants de pays tiers devraient être divulguées par toutes les institutions de la Région BXL-Capitale, y compris les députés bruxellois.
Quatrièmement, les règles de publicité relatives au registre de transparence de la Région BXL-Capitale doivent devenir contraignantes par l’adoption d’un acte législatif, par opposition au simple accord interinstitutionnel actuel. Le registre de transparence doit aussi obtenir des ressources supplémentaires pour renforcer l’application de ces règles. Enfin, toutes les institutions bruxelloises devraient s’engager clairement à accepter uniquement les réunions avec des lobbyistes enregistrés et à en publier chaque instance sur un site Web central lié au registre de transparence de la Région BXL-Capitale.

