
PIB de la Belgique en 2024 : 614,5 milliards d’euros
Faites le compte !
Des montants colossaux qui échappent à la taxation classique en Belgique.
(La probable collusion entre les principaux acteurs et bénéficiaires du shadow banking et les principaux décideurs politiques du pays est probablement grande…)
Donc une source potentielle de rentrées fiscales significatives pour l’État.
Le MDM est-elle la seule formation politique en Belgique à envisager cette possibilité ?
Certaines sources évoquent que le montant du shadow banking en Belgique atteindrait 500% du PIB en raison d’une définition plus large et controversée du secteur, qui inclut des flux financiers internationaux, des entités étrangères domiciliées en Belgique, ou des opérations comptabilisées plusieurs fois. Cette approche englobe notamment :
- Les actifs de fonds et sociétés domiciliés en Belgique mais opérant pour des marchés étrangers.
- Le cumul d’opérations internationales non filtrées par la réglementation belge ou européenne, parfois comptabilisées pour leur valeur brute plutôt que nette.
- Une inclusion de flux financiers liés aux paradis fiscaux et à la financiarisation extraterritoriale, amplifiée par le rôle de la Belgique comme plate-forme pour des entités de gestion de fonds.
Interprétation officielle versus estimation élevée
La Banque nationale de Belgique et les autorités financières utilisent une définition strictement nationale pour le shadow banking (environ 29% du PIB pour 2024), excluant les fonds et véhicules étrangers non directement liés à l’économie belge. En revanche, la source mentionnant 500% du PIB retient une vision “maximale” qui surestime le poids réel des activités non bancaires belges en conviant tout ce qui transite ou est domicilié fiscalement/localement sans effet direct sur l’économie réelle.
Autrement dit, le chiffre de 500% du PIB découle d’une méthodologie extensive et non d’une mesure officielle ou de la réalité économique locale.
Les principales activités du shadow banking en Belgique sont centrées sur l’intermédiation financière non bancaire, et recouvrent les pratiques suivantes :
- Gestion de fonds d’investissement non bancaires : Cela inclut majoritairement les fonds monétaires, les fonds obligataires, les fonds immobiliers et d’autres fonds non axés sur les actions. Ces véhicules collectent l’épargne auprès d’investisseurs et l’allouent sous différentes formes de prêts ou de titres, tout en prenant des risques similaires à ceux que portent les banques traditionnelles.
- Transformation de maturité et de liquidité : Les entités du shadow banking effectuent des opérations où elles transforment des financements à court terme (collecte auprès d’investisseurs) en placements à plus long terme ou moins liquides (prêts, titres). Cette activité accroît leur vulnérabilité en cas de retraits massifs ou de stress de marché.
- Titrisation des actifs : Ce processus consiste à regrouper des actifs (ex. crédits hypothécaires ou prêts à la consommation) pour les convertir en titres négociables, souvent logés dans des véhicules ad hoc, échappant au bilan des banques. La titrisation permet ainsi aux banques de transférer une partie du risque de crédit à des investisseurs non bancaires.
- Prêts et opérations de crédit hors secteur bancaire : Certains acteurs du shadow banking en Belgique proposent des financements alternatifs, tels que le leasing, le factoring, ou le crédit à la consommation, sans être réglementés comme des banques.
- Opérations de pension livrée et prêt-emprunt de titres : Ces activités consistent à effectuer des opérations de financement à court terme sécurisées par des titres, typiquement entre entités financières non bancaires (fonds, sociétés financières…).
- Effet de levier et gestion alternative via hedge funds : Bien que nettement moins développés en Belgique qu’au Luxembourg ou au Royaume-Uni, certains fonds recourent à l’emprunt pour augmenter leur exposition et potentiellement augmenter les rendements (ou les risques).
La vaste majorité du shadow banking belge est donc constituée par :
- Les fonds d’investissement diversifiés autres que les fonds d’actions.
- Certains véhicules spécialisés dans la titrisation.
- Des sociétés de financement non affiliées à des groupes bancaires (leasing, factoring).
Les activités d’assurance et de fonds de pension sont généralement exclues du périmètre strict du shadow banking au sens belge.
En résumé, les activités principales du shadow banking en Belgique sont :
- la gestion de fonds non bancaires,
- la transformation de maturité et de liquidité,
- la titrisation,
- certains modes de crédit spécialisés,
- et les opérations de pension livrée.

