
La droite moderniste du MDM, distincte de la droite conservatrice, cherche à réinventer la redistribution sociale autour de l’efficacité, de l’équité, et de la stimulation de l’autonomie, tout en restant fidèle à l’idéal d’innovation et de cohésion sociale. Voici comment cette refonte pourrait s’articuler :
1. Redistribution personnalisée et incitative
- Ciblage accru des aides : Utiliser la technologie (big data, IA) pour mieux détecter les situations de vulnérabilité, afin de moduler les aides selon le parcours et les besoins concrets des individus, plutôt que par catégorie rigide.
- Récompense de l’effort et soutien à la mobilité sociale : Conditionner certains transferts à l’engagement dans la formation, l’emploi ou l’entreprenariat social, dans une logique de droits et devoirs, mais sans stigmatiser les parcours atypiques.
2. Fiscalité et transferts repensés pour la justice sociale
- Réforme de l’indexation automatique : Plutôt qu’une indexation uniforme, privilégier des transferts fiscaux plus ciblés (crédits d’impôt mobilité, bonus sociaux, aides à la famille et à l’enfance) avec une attention particulière aux ménages les plus précaires, compensant l’inflation sans creuser les déficits publics.
- Taxation innovante : Taxer davantage les rentes passives (immobilières, financières) et alléger la fiscalité sur le travail, afin de stimuler l’emploi, l’innovation et réduire la reproduction des inégalités patrimoniales. Fixer par exemple un plafond d’exonérations sur certains patrimoines tout en protégeant les premiers accès à la propriété.
3. Services publics moteurs d’égalité des chances
- Investissement massif dans l’éducation et la formation tout au long de la vie, pour sortir de la simple redistribution monétaire et donner à chacun les moyens de s’insérer durablement sur le marché du travail ou de s’adapter aux transitions économiques.
- Décentralisation intelligente : Adapter les mécanismes redistributifs aux spécificités régionales et locales, en y associant des indicateurs nationaux robustes pour garantir l’équité sur tout le territoire.
4. Protection sociale active et dynamique
- Encourager l’innovation sociale : Soutien direct aux nouveaux dispositifs locaux (revenu de transition, expérimentations d’insertion, innovation en santé ou logement), via des financements publics ou des incitants fiscaux adaptés.
- Flexisécurité : Adapter la redistribution pour accompagner la transition entre emplois et intégrer les parcours professionnels non linéaires, avec des droits sociaux sanctuarisés et transférables.
5. Transparence, lutte contre l’inefficacité et les abus
- Rationaliser les flux redistributifs : Simplifier les circuits de redistribution afin de limiter les effets de dilution et s’assurer que les aides parviennent bien aux publics cibles.
- Renforcer les contrôles : Mise en place de mécanismes transparents pour éviter la fraude et l’optimisation abusive, tout en veillant à ne pas pénaliser les plus vulnérables.
6. Concertation et gouvernance innovante
- Coconstruction avec la société civile : Faire des associations, mutualités et acteurs locaux de véritables partenaires de la redistribution, pour mieux adapter les politiques aux besoins réels du terrain et favoriser l’innovation sociale collaborative.
Tableau comparatif : redistribution traditionnelle vs moderniste
| Aspect | Redistribution traditionnelle | Droite moderniste |
| Mode d’intervention | Uniforme, catégorielle | Personnalisée, modulée |
| Fiscalité | Basée sur le revenu, peu flexible | Incitative, modulée, ciblée |
| Services publics | Universels, centralisés | Investissement ciblé, décentralisé |
| Innovation sociale | Marginale | Soutien actif, expérimentation |
| Rôle des acteurs locaux | Limité | Partenariat, gouvernance partagée |
En somme, notre Mouvement Droite Moderniste privilégie une redistribution qui soit à la fois plus personnalisée, responsable et novatrice, afin de mieux soutenir l’égalité des chances, d’assurer la soutenabilité budgétaire et de répondre avec souplesse aux nouveaux défis sociaux de la Belgique.

