La droite qui innove, la Belgique qui avance

Quel avenir pour la Bourse de Bruxelles ?


La Bourse de Bruxelles : La Bourse de M. Tout-le-Monde

Nous avons des idées et un plan !

Pour donner un sens nouveau à la Bourse de Bruxelles il faut songer à sa refondation. Ne plus faire la même chose adossée à une structure étrangère imposante (New York Stock Exchange), mais carrément faire autre chose de manière emblématique. Cela suppose une nouvelle vision politique conjuguée aux réalités et potentialités d’un public local aux capacités d’épargne parmi les plus élevées du monde…

Pourquoi ne pas devenir un centre d’excellence opérationnelle du financement participatif ?

Et accompagner ainsi la révolution qui se dessine dans le paysage de l’investissement. Son impact sociétal en deviendrait incontestable.

Si la Bourse de BXL pouvait capter, ne fut-ce que 1 % des fonds improductifs qui se languissent dans les comptes d’épargne (taux d’intérêt moyen très bas : 0,78 %), pour le grand bonheur immérité de quelques banques, cela ferait tout de même environ 3  milliards d’euros pour dynamiser des dizaines de milliers de petites entreprises et de startups…

Aujourd’hui, 87 % des start-ups technologiques belges qui se créent vont chercher leur financement à Paris, Londres et San Francisco !

Cela permettrait également de couper l’herbe sous les pieds des « talibans idéologiques » pour qui actions équivaut à spéculation… La Bourse, nouvelle version, ne serait plus tant un lieu de cotation et de commercialisation mais un lieu de financement collaboratif.

Sa philosophie : favoriser le financement et la liquidité des participations des actionnaires de TPE/PME  et permettre de manière générale, à des investisseurs qualifiés (établissements bancaires, financiers, fonds d’investissement, sociétés de capital-risque, etc.) mais aussi non qualifiés (grand public) d’acquérir et de céder des participations.

Cela, dans un cadre réglementé a minima qui sied aux TPE/PME et aux startups. Une cible de clientèle qui comprend aussi les business angels et les acteurs du capital-risque, qui peuvent utiliser ce nouveau marché comme une porte de sortie pour leurs participations, mais encore y trouver des occasions d’investissement.

Face à la frilosité des banques et des fonds de capital-risque, imaginons un centre d’excellence du financement 2.0, fédérateur, qui  concentrerait en un seul lieu (cela favorise la liquidité) toutes les initiatives disparates, et à trop petite échelle, des différents acteurs du crowdfunding (financement par la foule), mais avec un support informatique commun, permettant des économies d’échelle.

 Le fonctionnement de la plate-forme serait volontairement souple et dans un nouveau contexte, on éliminerait, par exemple, les frais liés à la rédaction et à l’impression du prospectus d’émission.

Ce centre de référence, une adresse unique où des entrepreneurs font appel à M. Tout-le-Monde pour leur entreprise. Offrons au grand public (détenteur d’un compte d’épargne) un lien plus direct avec les entreprises. Aujourd’hui, il n’y a pas que les entreprises innovantes en phase d’amorçage qui ont du mal à lever des fonds, toutes les entreprises, quelque soit leur phase de développement ont des difficultés face à la frilosité généralisée des banques et des fonds d’investissement vu l’aversion au risque du moment.

Depuis une dizaine d’années, les plates-formes de crowdfunding à destination des entreprises fleurissent sur la Toile. Elles sélectionnent attentivement, et à coûts très réduits, les projets présentés aux internautes. Ces derniers ne sont prélevés que si l’intégralité de la somme demandée est recueillie dans un temps imparti.

Pour fonctionner, les sites prélèvent entre 5 % et 12 % de commission sur les montants collectés. D’ailleurs, les émetteurs (d’actions) ne supportent aucun coût, la rémunération de la plate-forme étant assurée par les seuls frais de courtage (par exemple, 4% pour le vendeur et 1 % pour l’investisseur).

Aux Etats-Unis, le crowdfunding a permis de lever 14,89 milliards de dollars  en 2024, dix fois plus que dix ans auparavant, et 7,1 milliards d’euros en Europe (*), selon une étude publiée en mai par le cabinet de recherche Massolution.

Le centre d’excellence offrirait toute une gamme de possibilités : il pourrait proposer à M. Tout-le-Monde de devenir actionnaire d’une entreprise ou d’une start-up, il pourrait mettre en relation internautes prêteurs et chefs d’entreprise emprunteurs. Il pourrait proposer le principe du « don contre produit ». Par exemple, un internaute donnant 300 euros pour financer un projet de chargeur photovoltaïque recevrait le premier modèle.

Une bourse de Bruxelles plus polyvalente et axée sur les négociations et les échanges multilatéraux est une carte à jouer pour faciliter le financement des entreprises, quelque soit leur taille. Cela permettrait à tout entrepreneur, via Internet, de s’adresser à des quantités d’investisseurs, même modestes, qualifiés ou non, qui pourraient mettre quelques milliers d’euros en ligne dans l’entreprise.

Bien évidemment cela impliquerait de stabiliser le système sur le plan juridique. Car le développement du financement participatif des Startups/TPE/PME est freiné par la législation belge, qui insiste sur la sécurité de l’épargnant. Elle est adaptée au financement traditionnel, à de gros montants. Elle soumet les plates-formes de crowdfunding aux mêmes règles que les banques, alors que les sommes investies individuellement sont minimes.

Les épargnants belges et les sociétés de crowdfunding (comme jadis les agents de change) pourraient en devenir actionnaires : la Bourse doit appartenir à ceux qui l’alimentent en ordres et le nombre de participants pourrait devenir très important dans la mesure où les actionnaires de sociétés venus liquéfier leur participation deviendraient ensuite investisseurs, aux côtés des banques et d’autres institutionnels.

Source : MDM (Mouvement Droite Moderniste) (www.droitemoderniste.be)

(*) Ce chiffre englobe aussi bien le crowdfunding de prêt, d’investissement (equity), que les dons et les projets avec contrepartie. Cette estimation est conforme aux dernières données sectorielles et aux tendances du marché observées sur les principales plateformes européennes.

À titre d’exemple, la France représente environ 1,7 milliard d’euros à elle seule sur l’année 2024, soit près de 25% du marché européen total.

La Belgique, de son côté, atteint un volume d’environ 123 millions d’euros en 2024.

Ces chiffres confirment le dynamisme du crowdfunding en Europe malgré un léger recul de la collecte globale par rapport à 2023, principalement lié à la conjoncture économique.


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