
Notre colossal endettement public (près de 524,35 milliards € en 2024, soit environ 104,7 % du PIB) va t’achever, bien avant la fin du monde que chantent les nouveaux prophètes de l’apocalypse.
Bienvenue dans l’ère de la grande peur, celle de l’abyssale dette belge qui va accélérer ton déclin. Pour toi, la dette publique sera bien plus prégnante que la dette écologique.
Nos gouvernants (ni gestionnaires efficaces, ni visionnaires, mais seulement médiocres) adorent octroyer des subsides et subventions, et pour cause : « la main qui donne est toujours au-dessus de la main qui reçoit ». C’est donc un système politique qui crée des « obligés », des « affidés », des « retours d’ascenseur »…
C’est aussi une forme de déguisement, très avenante, d’un étatisme plus fort, celui facilitant une collectivisation plus accentuée de pans entiers de la vie culturelle, économique et sociale.
Nos gouvernants ont de grandes ambitions pour notre petit pays si grandement endetté. Mais ils naviguent dans le grand brouillard budgétaire. « Nous allons faire ci, faire ça, et sans impôts nouveaux. Sans « rage taxatoire » comme nous accusent nos opposants ».
Certes mais avec une « frénésie endettatoire ». En effet, pour mener à bien leurs ambitions de lutte contre le réchauffement climatique et de transition énergétique vers une économie décarbonée le budget nécessaire est colossal et il va donc falloir augmenter drastiquement les dépenses.
Puisque nos « pinocchiesques » gouvernants régionaux n’annoncent (pour l’instant) pas d’impôts nouveaux, on peut valablement présumer que les nouvelles dépenses seront financées par de nouveaux emprunts. Et les emprunts d’aujourd’hui seront les impôts et taxes de demain…
Et avec les sidérant amateurisme et fièvre endettatoire de nos gouvernants (cf. la cacophonie entourant l’estimation de la dette de la Fédération Wallonie-Bruxelles déjà disproportionnée et hors de contrôle (elle double tous les sept ans) où l’on ne s’accorde pas sur son volume : 12,8 ou 14,2 milliards € en 2024 !), au lieu de stimuler l’activité économique, les politiques de dépenses publiques des années à venir vont entraîner le pays dans un désordre économique sans précédent.
Elles conduiront avant longtemps à des déficits budgétaires à deux chiffres, à un endettement public qui culminera (à nouveau, comme dans les années 1970) à 119% du PIB d’ici à 2029, à une inflation hors de contrôle et à des dévaluations successives. À partir d’un certain seuil, la dynamique financière conduira au fameux effet « boule de neige », c’est-à-dire l’accroissement exponentiel de la dette. Les pouvoirs publics n’auront d’autre choix que de financer ces déficits budgétaires par un appel massif à l’emprunt public.
Le peuple doit bien comprendre que l’endettement croissant implique l’ingérence croissante de l’État (notamment dans le choix des investissements publics à effectuer) et impose le dirigisme croissant(face à une solvabilité ébranlée, il va falloir se montrer fort pour obliger les citoyens à se serrer la ceinture et commencer à purger l’excès d’endettement : cette ère de vaches maigres c’est ce que nous allons léguer à nos enfants : le fardeau de rembourser (les excès) l’incurie de leurs parents.
C’est l’originalité de l’État belge : on achète la paix sociale en creusant le déficit budgétaire, en plombant les finances publiques, en arrosant tout le monde (toutes les corporations : syndicats, partis politiques, associations, fédérations, intercommunales…). C’est le propre d’une démocratie dévoyée, transformée en une démocratie corporative, ou plutôt en une funeste « particratie ».


Une réponse à “Jeunesse, on t’a volé tes rêves et ton avenir?”
Beau texte. Bien argumenté