Aux électeurs issus de la tradition socialiste, syndicale ou ouvrière, nous disons : notre formation politique ne représente en aucun cas une menace pour les acquis sociaux, la justice redistributive et la protection des travailleurs.
Au contraire, nous voulons « socialiser la droite » : nous voulons non seulement préserver mais aussi fortifier nos acquis sociaux. Nous voulons rendre plus efficace notre sécurité sociale, en simplifiant certaines de ses procédures, en éradiquant les abus et les abuseurs.
Nous promouvons la justice redistributive puisque nous prônons le « justicialisme » (concept représentant une troisième voie entre capitalisme et socialisme, en vue de réaliser une plus grande justice sociale).
Notre qualificatif « moderniste » n’est pas du tout du rebranding ou une tentative pour masquer un programme néolibéral ou antisocial sous des atours de nouveauté. Au contraire, MDM prône une économie sociale et environnementale de marché décomplexée, nous disons: « Le marché, le social, l’environnement autant que possible, la puissance publique autant que nécessaire. ».
Dans le cadre du redéploiement de notre économie, MDM est partisan d’un « patriotisme économique: c’est-à-dire d’un protectionnisme raisonné et modulable lorsque cela s’impose».
Notre volonté de modernisation ne sert en aucun cas de prétexte à des réformes qui affaibliraient la sécurité sociale, ou la concertation sociale. Ceci étant dit, nous voulons mieux réguler certains droits collectifs qui sont parfois exercés de manière abusive.
Aux électeurs traditionnels, qu’ils soient de droite ou de gauche, nous disons : notre Mouvement est tout comme vous attaché à des repères clairs. Notre Mouvement Droite Moderniste n’est ni vague, ni opportuniste, donnant l’impression de vouloir séduire tout le monde sans assumer un positionnement ferme.
Au contraire MDM affiche une clarté idéologique maximale : le nom affiche sans ambiguïté l’orientation « droite moderniste », ce qui lève tout doute sur le positionnement politique du Mouvement.
Originalité et modernité : l’association de « Mouvement » et de « Moderniste » renforce l’idée d’innovation et de dépassement des clivages classiques. L’acronyme MDM est simple, mémorisable et distinctif.
Mouvement Droite Moderniste est une appellation très efficace pour afficher d’emblée la nature et la nouveauté du projet : une droite moderniste, alternative à la droite classique ou radicale. Elle est percutante et mobilisatrice. « Droite Moderniste » est un concept neuf, qui se distingue clairement de la droite conservatrice, radicale ou libérale classique. Cela peut attirer un électorat en quête d’une alternative claire.
Notre positionnement est unique et ferme. Autant le dire tout de suite, pour les questions collectives concernant les citoyens, le discours est autoritaire. Une main de fer dans un gant de velours tissé de valeurs chrétiennes (liberté, respect, mérite, solidarité, fraternité entre Belges).
Pour nous, la pratique du pouvoir et la gestion de l’État doivent se faire de manière autoritaire (c.à.d. les décisions prises démocratiquement doivent être appliquées de manière autoritaire).
MDM préconise un État régulant de manière intransigeante la justice sociale, la justice économique, la justice environnementale, la justice fiscale, la sécurité, l’immigration ainsi que la souveraineté nationale (l’intégrité territoriale) et la priorité aux valeurs judéo-chrétiennes (rajeunies par l’exégèse moderne).
Aux électeurs de droite classique nous disons : tout comme vous nous sommes ancrés sur des valeurs conservatrices et sur des valeurs libérales, mais pour progresser nous voulons nous débarrasser des valeurs ou des structures considérées comme dépassées.
Aux électeurs de gauche nous disons : nous n’avons pas peur d’être taxés de populistes. Parce que notre « justicialisme » est un populisme d’émancipation que nous assumons. Nous n’essayons pas de récupérer les thèmes sociaux à des fins électoralistes : le social est au cœur de notre programme politique et économique.
Aux électeurs des milieux populaires, historiquement encadrés par le Parti Socialiste ou les syndicats, nous disons : notre formation de droite moderniste ne remet en cause ni la solidarité, ni le rôle de l’État.
Aux adeptes du vote de rejet (vote qui se détourne des partis traditionnels) nous disons : inutile de vous jeter dans les bras de partis radicaux à droite (Vlaams Belang, Chez Nous) ou à gauche (PTB/PVDA), la droite moderniste est une droite alternative, toute neuve, non liée à l’establishment.
Nous sommes bien conscients que dans un contexte de défiance généralisée envers la classe politique, les électeurs traditionnels se montrent très critiques face aux nouveaux mouvements qui semblent surfer sur le mécontentement, mais nous offrons pourtant des solutions concrètes et crédibles, même si elles sont difficiles à mettre en œuvre, elles ne sont pas pour autant impossibles.
Nous savons que la volatilité du vote protestataire en Belgique montre que les électeurs en colère sont peu fidèles, dès lors notre formation incarne une alternative certes dure (mais pas extrême) mais claire et cohérente.
Avec nous, aucune crainte de l’ambiguïté ou du flou idéologique : nous incarnons une droite sociale, démocrate, et autoritaire (*) qui aime l’environnement autant que l’économie, le marché, le capital.
(*) Sans autorité de l’État, il n’y a ni ordre public ni paix sociale. Et nous voulons moderniser l’État, le démocratiser (lutter contre la « particratie » endémique qui ronge notre pays) et le rendre plus efficace afin qu’il soit mieux respecté.
