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Défense autonome : la Belgique peut s’inspirer du modèle suédois


Le modèle suédois de défense autonome, appelé « défense totale », repose sur l’implication de toute la société : chaque citoyen a le devoir de contribuer à la défense du pays, aussi bien sur le plan militaire que civil. Ce système a été réactivé après les tensions en Ukraine et prévoit une conscription limitée, une montée en puissance des dépenses de défense et de la résilience civile : toute personne de 16 à 70 ans peut être mobilisée en cas de crise. La Suède s’appuie aussi sur une forte industrie de défense nationale et une stratégie de mobilisation générale en cas de menace.

La Belgique modernise actuellement son armée : achats de F-35, développement d’artillerie, augmentation des effectifs, investissements massifs pour atteindre les exigences de l’OTAN. Cependant, sa doctrine reste axée sur la défense collective au sein de l’OTAN plutôt que sur une autonomie totale. Le service militaire n’a pas été réintroduit, et l’effort sur la résilience civile (communications, abris, mobilisation de la société) reste bien moins développé qu’en Suède.

Transvaser le modèle suédois tel quel en Belgique s’avère difficile pour plusieurs raisons :

  • Le modèle suédois implique un consensus sociétal et politique très fort, difficile à reproduire en Belgique où les questions de défense font souvent débat.
  • La Suède dispose d’une industrie militaire puissante (avions de chasse, sous-marins, missiles) alors que la Belgique dépend largement d’achats étrangers.
  • La notion de « défense totale » demanderait à la Belgique de rétablir ou d’introduire conscription, formation de la population à la crise, et renforcement de la résilience civile, ce qui représente un changement de paradigme majeur (*).

Toutefois, la Belgique pourrait s’inspirer de certains aspects :

  • Renforcer la résilience civile (informations, abris, systèmes d’alerte).
  • Encourager la population à se préparer aux crises majeures.
  • Mieux articuler la défense militaire et civile en impliquant collectivités, entreprises et citoyens, à l’image de la coordination nationale suédoise.

En conclusion, même s’il est ardu  de transvaser entièrement le modèle suédois à la Belgique, certains principes – mobilisation de la société, coordination civil-militaire, résilience – peuvent être adaptés pour renforcer la capacité de défense autonome belge.

 (*) L’idée est la suivante : puisque nous avons du mépris pour nos mandataires politiques et puisque nous avons de la sympathie pour nos petites forces armées : organisons notre résilience sociétale et industrielle autour de notre armée de terre, de mer, de l’air.

Au lieu de cultiver une culture de la défiance vis-à-vis de nos mandataires politiques, cultivons une culture de la défense autour d’une armée rénovée et rajeunie dans le cadre d’une politique de défense autonome.

Pourquoi viser le modèle suédois ? Parce que soutenir un appareil militaire plus sophistiqué et plus indépendant permet non seulement d’atteindre une relative autonomie stratégique, de maintenir une certaine souveraineté nationale, mais également de développer un cercle vertueux de résilience civile et de résilience industrielle.

Positions du MDM sur la défense collective européenne :


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