
La Belgique, en tant que petit pays, s’efforce d’augmenter son budget militaire, avec un objectif marqué d’atteindre 2% du PIB en dépenses militaires, et à terme envisager même 5%. Cependant, cette augmentation est dans un contexte où la Belgique reste dépendante de coopérations internationales, notamment via l’OTAN et l’Union européenne, tant sur le plan politique que pour l’approvisionnement en matériel militaire.
La Belgique a une tradition de partenariat et de coopération multilatérale pour ses équipements militaires et partage des chaînes d’approvisionnement avec d’autres pays européens.
Israël, de son côté, est souvent considéré comme un modèle d’autonomie militaire. Ce pays a une industrie de défense très développée, lui permettant de financer et de produire une grande partie de son appareil militaire en interne, avec un fort investissement public et privé dans la recherche et l’industrie. Israël investit massivement dans la défense, avec une industrie technologique avancée qui a rendu possible cette autonomie relative.
Toutefois, Israël ne se passe pas totalement de la coopération internationale pour certains équipements et achats, notamment pour des technologies très spécifiques ou des partenariats stratégiques, notamment avec les États-Unis.
Pour la Belgique, s’inspirer d’Israël pour financer seule un appareil militaire complet sans coopération internationale serait extrêmement difficile. La Belgique a une économie plus petite, une base industrielle moins spécialisée dans l’armement, et un engagement fort dans des alliances collectives (OTAN, Union européenne) qui mutualisent à la fois les coûts et les capacités. L’approche belge est plus axée sur la coopération internationale et l’intégration européenne pour garantir une défense efficace et économiquement viable.
En résumé, alors que Israël a réussi à atteindre une autonomie militaire substantielle grâce à une industrie militaire nationale très développée et des investissements prioritaires, la Belgique, en tant que plus petit acteur européen et membre d’alliances internationales, trouverait difficile et coûteux d’imiter ce modèle en complète indépendance. La coopération internationale reste un levier clé pour garantir un dispositif militaire complet et performant pour la Belgique.
Positions du MDM sur la défense collective européenne :

