La droite qui innove, la Belgique qui avance

Fédéralisme


Au MDM, nous pensons qu’il est possible d’envisager une troisième voie entre le fédéralisme actuel de la Belgique et le confédéralisme prôné par la N-VA, en imaginant un fédéralisme plus original ou innovant.

Le modèle de confédéralisme proposé par la N-VA consiste à donner toutes les compétences aux entités fédérées (principalement la Flandre et la Wallonie), avec un niveau central qui ne gérerait plus qu’un nombre très restreint de matières (défense, affaires étrangères, dette, une partie de la police), et une gestion conjointe de Bruxelles très complexe.

Ce modèle est régulièrement critiqué comme étant difficilement réalisable, risquant de compliquer le fonctionnement de Bruxelles et de transformer la Belgique en une “coquille vide”.

Cependant, le fédéralisme classique (comme appliqué actuellement en Belgique) n’est pas figé. Il existe des alternatives dans d’autres pays, et plusieurs experts et politologues imaginent des voies intermédiaires :

  • Certains proposent de renforcer le fédéralisme “coopératif”, où la concertation et la gestion solidaire seraient mieux structurées, pour éviter la paralysie des décisions dans les dossiers communs.
  • On évoque aussi un fédéralisme “asymétrique”, où les différentes entités régionales n’auraient pas exactement les mêmes compétences, ce qui pourrait être mieux adapté à la diversité et aux besoins spécifiques des régions et communautés du pays.
  • D’autres pistes incluent une réforme institutionnelle qui clarifierait les compétences, renforcerait la transparence sur les flux financiers entre régions et accroîtrait la responsabilisation politique et budgétaire des entités fédérées, sans pour autant vider l’État central de toute substance.
  • Certains suggèrent également d’accorder une place renforcée à Bruxelles, en lui donnant un statut de “région-communauté” à part entière, ou de renforcer la représentation démocratique au niveau fédéral pour mieux prendre en compte le pluralisme du pays.

Le débat est donc ouvert : une troisième voie existe, centrée sur un fédéralisme rénové, coopératif et davantage adapté à la réalité belge, permettant de préserver la cohésion nationale tout en tenant compte des aspirations des différentes régions. Cette voie implique probablement moins de ruptures qu’un confédéralisme “à la N-VA”, jugé trop risqué et peu viable par de nombreux observateurs.

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