
L’attachement revendiqué à la démocratie, central dans le discours populiste, contribue fortement à leur popularité car il répond à une demande importante de participation directe et de « reprise de contrôle » du citoyen.
Concrètement :
- Promesse de redonner la parole au peuple : Les partis populistes dénoncent la démocratie représentative jugée éloignée et promeuvent des instruments de démocratie directe (référendums, consultations populaires, « mandat impératif » pour les députés). Ils valorisent l’idée que « le peuple décide », ce qui séduit des citoyens frustrés de ne pas être entendus dans le système actuel.
- Critique et défiance du système en place : En se présentant comme défenseurs d’une « vraie » démocratie, plus transparente et réactive, les populistes surfent sur la défiance envers les élites et institutions accusées de monopolisent le pouvoir ou d’ignorer les besoins réels de la population.
- Satisfaction de la demande de reconnaissance politique : Beaucoup d’électeurs ont le sentiment d’être délaissés ou méprisés par les décideurs. Le populisme, en insistant sur le contrôle citoyen et l’inclusion de tous dans la décision publique, affirme répondre concrètement à ce ressenti.
- Adéquation avec un idéal démocratique largement partagé : L’attachement fort des Européens à la démocratie et à l’État de droit reste massif (près de 90 % selon Eurobaromètre 2024). Les partis populistes surfent sur cette aspiration fondamentale, tout en promettant de la renouveler ou de la « sauver » de ses dérives technocratiques ou oligarchiques.
Ainsi, cet attachement affiché à la démocratie permet aux partis populistes de s’ériger en porteurs de la volonté générale tout en justifiant leur contestation des institutions existantes, ce qui accroît leur légitimité et leur attrait.

