
Le Mouvement Droite Moderniste (MDM) se distingue du modernisme politique classique par plusieurs aspects fondamentaux, tout en partageant certains principes de rénovation et d’innovation politique.
| Aspect | Modernisme politique classique | MDM (Mouvement Droite Moderniste) |
| Fondements idéologiques | Souvent associée à une rupture nette avec les traditions, valorisation du progrès, des lumières, de la raison, et de la démocratie libérale. Accent sur la laïcité, l’État de droit et les droits individuels. | Combine modernisme et pragmatisme civique, réconcilie tradition et innovation, valorise l’enracinement culturel et la souveraineté économique, tout en restant progressiste et libéral sur les valeurs sociétales. |
| Rapport à l’État et marché | Modernisme classique favorise un État garant de la rationalité politique, parfois avec un État interventionniste dans la modernisation sociale et économique. | Prône un État stratège, évaluateur et post-idéologique, qui ne se réduit ni à l’interventionnisme binaire ni au libéralisme fiscal pur, avec une économie de l’efficacité sociale mesurable. |
| Vision économique | Favorise les réformes structurelles et la rationalisation des institutions économiques selon les principes du progrès social et scientifique. | Favorise une économie pragmatique, humaniste et enracinée, axée sur la prospérité collective, la transition énergétique et technologique, avec un souci de finalité civique. |
| Usage du temps politique | Accent sur la temporalité comme rupture avec le passé, instaurée par des idéaux universels, souvent en rupture radicale. | Intègre l’idée d’une temporalité du nouveau, mais en conciliant continuité historique, innovation locale et pragmatisme dans l’action politique. |
| Style politique | Parfois doctrinaire, axé sur des idéaux séculaires, laïcité stricte et rationalisme. | Plutôt pragmatique, pluraliste, soucieux du dialogue entre différentes sensibilités, refusant les extrêmes et prônant une synthèse des valeurs classiques et modernes. |
En somme, le MDM peut être vu comme une forme contemporaine et adaptée au contexte belge du modernisme politique, mais il s’en distingue par sa volonté de dépasser les clivages idéologiques rigides, d’intégrer des dimensions culturelles et civiques et de privilégier un pragmatisme évaluatif orienté vers l’efficacité sociale et environnementale. Il allie ainsi modernité politique et sensibilité ancrée, loin du modernisme classique parfois perçu comme abstrait ou universaliste.
Ce renouvellement fait du MDM un acteur original, post-idéologique et innovant, sans être une simple reproduction du modernisme politique historique.

