La droite qui innove, la Belgique qui avance

Comparer l’écosystème spatial belge avec ceux du Luxembourg et des Pays-Bas


1. Aperçu des trois écosystèmes
Belgique
  • Diversité industrielle : des compétences pointues en optique, micro-propulsion, électronique embarquée, sans oublier un bon tissu de PME + laboratoires (ex. Centre spatial de Liège). Parc Galaxia : un centre spatial + cyber en Wallonie, bien relié à la station ESA de Redu et équipé d’infrastructures modernes.
  • Financement et soutien : par exemple, la Banque européenne d’investissement soutient le secteur spatial wallon.
  • Modèle “ESA centré” : la Belgique ne dispose pas d’agence nationale spatiale très puissante, mais appuie fortement ses activités via l’ESA. Selon un rapport, le pays investit dans l’ESA pour sécuriser du “retour industriel”.

Luxembourg
  • Stratégie très business-oriented : l’Agence spatiale luxembourgeoise (LSA) ne mène pas de grandes missions, mais se concentre sur la création de valeur économique (startup, ressources spatiales, infrastructures).
  • Filières bien développées : plus de 50 entreprises spatiales + laboratoires dans des domaines variés : micro-satellites, propulsion électrique, fabrication in-space, data.
  • Ressources spatiales / durabilité : le Luxembourg pousse fortement sur les “space resources” (extraction, utilisation in-situ), avec des initiatives d’ISRU (utilisation des ressources lunaires, etc.).
  • Financement national ciblé : via LuxIMPULSE, l’agence LSA, des programmes d’accélération (Fit 4 Start) et des fonds “space resources”.
  • Poids historique de SES : SES, opérateur satellite majeur basé au Luxembourg, est une colonne vertébrale de l’écosystème.
  • Taille élevée par rapport à la population : secteur spatial très dense dans le tissu économique luxembourgeois.

Pays-Bas (Netherlands)
  • Écosystème R&D très solide : la “NL Space Campus” joue un rôle central pour les startups, en connectant recherche, capital, talents et réseau.
  • Instituts de recherche de très haut niveau :
    • SRON : institut néerlandais de recherche spatiale (observation de la Terre, astrophysique, développement d’instruments).
    • Royal NLR (Netherlands Aerospace Centre) : centre de recherche appliquée pour l’aérospatial, soutien technique, infrastructure test.
  • Industrie New Space active :
    • ISISPACE : fabricant de CubeSats / nanosatellites aux Pays-Bas.
    • Dawn Aerospace : propulsion in-space, véhicules réutilisables (co‐siège aux Pays-Bas).
  • Stratégie nationale spatiale : cadre public-privé via “Top Sector High Tech” / “Space” pour promouvoir les applications (observation, PNT, communications, SSA).
  • Espionnage spatial / Défense : récemment, les Pays-Bas développent des capacités militaires spatiales, avec des satellites radar (SAR) pour surveillance.

2. Comparaison — Forces, faiblesses et positionnement stratégique
CritèreBelgiqueLuxembourgPays-Bas
Modèle de développementIndustriel + recherche via ESAHautement “business / croissance”: startups, ressources spatialesFort sur R&D + New Space + applications + défense
Échelle et tailleMoyenne, mais avec des niches fortes (optique, propulsion)Très concentrée, forte valeur par habitantLarge, avec des infrastructures de recherche majeures
FinancementPublic (ESA, BEI), régional, PMENational très proactif + fonds LSA, accélérateursGouvernement + programmes “Top Sector” + soutien aux startups
Orientation stratégiqueApplications concrètes + industrie spatiale nationaleRessources spatiales, économie de données, télécomObservation de la Terre, défense, navigation, communication
Partenariats internationauxCoopérations “Benelux” (MOU Flanders / NL, etc.)Très ouvert internationalement, attire startups étrangèresPrésence forte à l’ESA, solidité d’acteurs New Space, fondé sur l’innovation

3. Analyse : Qui a l’avantage, selon quel scénario ?

  • Luxembourg : il est clairement l’un des hubs européens les plus “business friendly” pour les startups spatiales. Sa stratégie “ressources spatiales” est très avant-gardiste, et sa taille permet une grande agilité. Si l’objectif est la croissance économique rapide dans le New Space, le Luxembourg est très bien positionné.
  • Belgique : elle est très solide sur l’ingénierie de pointe (propulsion, optique), ce qui lui donne un avantage dans le “hard tech” spatial. Mais son écosystème dépend fortement de l’ESA pour financer des projets plus ambitieux, ce qui peut limiter une croissance très disruptive sans un effort national plus fort.
  • Pays-Bas : ils combinent recherche d’excellence + application commerciale + ambitions militaires. Cette polyvalence les rend très compétitifs à moyen et long terme, surtout si l’on combine des missions institutionnelles et des opportunités commerciales.

4. Implications pour un parti politique comme le nôtre (MDM)

Pour un programme politique souverainiste et moderniste :

  • Avec le Luxembourg, la Belgique pourrait envisager des partenariats (via le Benelux) pour des projets de “data spatiale”, de ressources ou d’applications, mais garder ses propres compétences stratégiques (propulsion, optique) en souveraineté.
  • Avec les Pays-Bas, il pourrait y avoir des coopérations R&D (laboratoires, startups), mais aussi une concurrence dans certains domaines comme les services en orbite ou les applications de défense.
  • Le MDM pourrait plaider pour un modèle belge hybride : capitaliser sur ses forces techniques, tout en créant un environnement favorable aux startups (à l’image du Luxembourg) et en renforçant la recherche dans des domaines stratégiques (à l’image des Pays-Bas).


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