
Pour un européisme souverainiste, les priorités budgétaires devront être orientées de manière à renforcer la souveraineté nationale tout en promouvant une coopération européenne efficace sur les dossiers d’intérêt commun. Voici les priorités budgétaires adaptées à ce modèle :
1. Financement de la transition écologique et énergétique durable
- Prioriser les fonds pour des projets européens qui respectent la diversité des situations nationales tout en soutenant la réduction des émissions, les énergies renouvelables, et la souveraineté énergétique des États membres.
2. Soutien aux systèmes de santé nationaux
- Allouer des ressources à la coordination européenne des politiques sanitaires, notamment en cas de crises, tout en garantissant le financement principal et la gestion locale des systèmes de santé par les États.
3. Renforcement de la défense européenne coopérative
- Investir dans un budget commun de défense pour des projets de mutualisation (armement, formation, renseignement), sans dilution du contrôle national sur les forces armées et les décisions stratégiques.
4. Cohésion économique et sociale avec respect des spécificités nationales
- Soutenir les fonds européens pour la cohésion régionale et la réduction des inégalités, mais en garantissant une flexibilité permettant aux États d’adapter les politiques à leur contexte national et social.
5. Protection des frontières extérieures et politique migratoire contrôlée
- Financer des moyens européens de surveillance et de gestion des frontières extérieures en coopération, tout en assurant que la politique d’accueil reste sous contrôle national avec des critères harmonisés.
6. Renforcement de la recherche et innovation européenne respectant la souveraineté technologique
- Soutenir des projets de R&D européens qui renforcent la compétitivité des nations sans imposer de modèle unique, en respectant les choix stratégiques nationaux.
7. Budget européen financé par des ressources propres
- Mettre en place des financements européens autonomes (taxes sur les grandes entreprises, transactions financières, ou pollution), évitant la dépendance aux contributions directes des États et renforçant la souveraineté budgétaire des nations.
Ces priorités doivent être mises en œuvre avec des mécanismes transparents de contrôle, associant étroitement les parlements nationaux et européens, afin de garder une justesse entre l’efficacité européenne et le respect des souverainetés nationales.
Ce cadre budgétaire reflète la philosophie de l’européisme souverainiste, conciliant coopération et autonomie.

