
C’est une nécessité politique et existentielle
La Convention de Genève de 1951 sur le statut des réfugiés et toute la jurisprudence qui en est le fruit reconnaissent beaucoup trop de motifs de persécution ouvrant le droit au statut de réfugié. Par exemple, le Burkina Faso vient de rendre illégale l’homosexualité : l’homosexualité est donc devenu là-bas un motif de persécution, du coup la décision du gouvernement burkinabé crée mécaniquement une nouvelle filière d’accès à l’asile en Europe par le biais de cette Convention de Genève. Celle-ci est devenue une mitrailleuse de filières d’accès à l’asile.
Il n’y a plus aucune restriction : tout motif de persécution partout dans le monde ouvre de facto droit au statut de réfugié et ainsi des kyrielles de motifs de persécution n’étaient pas prévus dans le texte original de 1951 : il s’agit à chaque fois d’un ajout issu de la jurisprudence. La Convention de Genève avait été conçue pour répondre aux drames de l’Europe d’après-guerre. A l’époque il existait même une limitation géographique et temporelle : seules personnes déplacées par les évènements européens d’avant 1951 étaient concernées. C’est ensuite le Protocole de 1967 qui a supprimé ces restrictions, rendant la définition du réfugié universelle et applicable à toute personne, partout dans le monde.
Donc, en théorie, si 2 milliards d’individus s’estiment persécutés d’une manière ou d’une autre et s’ils se donnent les moyens d’atteindre l’Europe, ils peuvent tous autant qu’ils sont, et en même temps, introduire une demande d’asile en Europe.
Un Ukrainien fuyant la guerre peut demander protection dans le reste de l’Europe (c’était la philosophie de 1951), mais depuis lors, c’est également le cas pour un Palestinien, un Pakistanais, un Afghan, un Kurde, un Kirghize, un Syrien, un Birman, un Népalais (c’est la folie de l’abolition des restrictions de 1967), qui n’ont aucun lien géographique ni historique avec nous.
Soulignons la contradiction majeure : alors même que les peuples européens manifestent une hostilité croissante à l’égard de l’immigration massive peu ou mal contrôlée, leurs États restent juridiquement contraints par des engagements internationaux dantesques qui les contraignent à passer outre la volonté populaire, au nom de principes signés à une époque révolue depuis 70 ans.
Nos administrations et agences dédiées doivent délivrer des titres de séjour et accorder une protection à quiconque satisfait aux critères définis par la Convention et sa litanie continue de nouvelles jurisprudences.
Dès lors, posons-nous la question : au nom de quoi l’Europe devrait-elle assumer seule le poids des désordres du monde ? Entre réfugiés climatiques, opposants politiques et minorités discriminées, nos villes se trouvent déjà saturées par des arrivées massives, nos gares saturées de clandestins.
Le statut de réfugié n’a jamais été conçu pour accueillir des peuples entiers sur notre sol (le nombre de Congolais arrivant sur le territoire belge a exploser ces 15 dernières années, de même pour les Albanais, les Afghans, les Kurdes, les Roms qui, eux, arrivent par charters aériens à l’aéroport de Charleroi).
Dans plusieurs quartiers de nos villes les autochtones (les soi-disant « oppresseurs ») ont été poussés dehors par d’énormes communautés de plus en plus revendicatives de Maghrébins, d’Ottomans, de Moyen-Orientaux, d’Africains…(les soi-disant « opprimés »). Toujours plus de hordes d’opprimés du monde entier à qui les Européens, impuissants sur la scène internationale, continuent d’ouvrir leurs portes, mettant à mal un système social en voie d’exténuation.
Il faut avoir le courage de prendre le taureau par les cornes et nous décider !
Soit, nous réclamons une régionalisation du statut de réfugié (chaque continent prenant en charge ses propres déplacés, l’Europe assumant uniquement ses voisins immédiats), soit nous envisageons clairement une sortie (momentanée ou définitive) de la Convention de Genève. Tant que la Belgique (et d’ailleurs tous les pays des Vingt-Sept) en reste signataire, elle ne pourra pas réintroduire de limitation géographique, rendue juridiquement impossible par le Protocole de 1967.
Texte largement inspiré du journal PAN, n°4209 du 12 septembre 2025.

