
Pour allier productivité agricole et réduction des intrants, nos politiques publiques privilégient une approche holistique et intégrée qui vise à restaurer la fonctionnalité des systèmes agroenvironnementaux, renforcer l’autonomie des exploitations et optimiser l’usage des ressources naturelles.
Principes des politiques efficaces
- Augmentation de l’efficience des intrants par une utilisation plus ciblée et adaptée au contexte pédoclimatique local, en intégrant les outils de l’agriculture de précision (capteurs, GPS, drones).
- Substitution des intrants chimiques par des alternatives écologiques : engrais organiques, lutte intégrée contre les parasites, variétés paysannes, systèmes de couverture végétale pour limiter les herbicides.
- Recomposition systémique de l’agro-environnemental pour renforcer la biodiversité fonctionnelle, la résilience des sols, et l’autonomie des exploitations, intégrant rotations, associations de cultures, gestion des ressources en eau.
Dispositifs et mesures publiques
- Mise en place de régimes environnementaux PAC dédiés à la réduction des intrants (ex : prime de 80 €/ha dans le cadre du plan 2023-2027) pour compenser les risques économiques encourus par les agriculteurs innovants.
- Appui technique et financier à la formation et au conseil aux agriculteurs, pour favoriser la transition vers des pratiques moins dépendantes des pesticides et engrais chimiques, avec des programmes de démonstration et coopérations territoriales.
- Incitations à l’adoption d’innovations numériques et agronomiques permettant d’optimiser les doses d’intrants sans compromettre les rendements.
- Réglementations limitant notamment les excès de fertilisation, les seuils de densité animale et promouvant des pratiques agricoles durables, combinées à des incitations financières.
Exemples internationaux
- Danemark : réduction de 50% des excédents d’azote par une combinaison de réglementations strictes, incitations économiques, renouvellement des pratiques alimentaires du bétail et quotas de fertilisation.
- Suisse : label « sans pesticides » sur certaines productions, avec paiements directs de l’État pour garantir une réduction massive des produits chimiques tout en maintenant des filières compétitives.
Ces politiques démontrent que productivité et réduction des intrants sont compatibles par une approche systémique, qui combine incitations économiques, innovation, accompagnement technique et régulation ciblée.

