
Pour réformer la formation initiale et continue des enseignants en Belgique, il faut renforcer l’expertise disciplinaire, l’accompagnement sur le terrain, et diversifier les modalités de formation afin de mieux répondre à la complexité du métier et aux besoins de l’école contemporaine.
Formation initiale : pistes structurantes
- Allongement de la durée : passage de 3 à 4 ans d’études avec obtention d’un diplôme de master pour tous les niveaux, alignement avec les standards européens.
- Renforcement des partenariats entre Hautes Écoles et Universités : codiplomation pour une formation interdisciplinaire, favorisant la recherche pédagogique et l’intégration des innovations didactiques.
- Augmentation du volume et de la qualité des stages pratiques : immersion prolongée en classe pour mieux préparer à la diversité des publics, à l’autorité et à l’inclusion.
- Accent mis sur les compétences transversales : esprit critique, prévention du harcèlement, pédagogie numérique, détection des troubles d’apprentissage et différenciation pédagogique.
- Construction d’une identité professionnelle attractive et valorisée (salaire, image, reconnaissance publique).
Formation continue : leviers d’efficacité
- Multiplication des jours de formation continue, dont certaines formations essentielles rendues obligatoires (de 3 à 6 jours/an), avec flexibilité dans les horaires et reconnaissance sous forme de primes ou équivalences.
- Diversification : développement de communautés d’apprentissage, usage du e-learning, implication dans des recherches collaboratives et échange de bonnes pratiques entre pairs.
- Formation adaptée aux besoins spécifiques des enseignants : modules en gestion de classe, accompagnement individuel, transition numérique et inclusion scolaire.
- Incitation à l’innovation pédagogique et au perfectionnement continu : soutien à la participation à des projets pilotes et ateliers inter-écoles, valorisation de l’expertise disciplinaire en réseau.
Gouvernance et suivi
- Déploiement d’un pilotage centralisé pour monitorer l’impact des réformes, en concertation avec les opérateurs de terrain et les acteurs académiques.
- Évaluation régulière des compétences acquises et des besoins de formation via des dispositifs d’observation et de consultation des enseignants.
Ces réformes, déjà engagées en Fédération Wallonie-Bruxelles, sont accueillies favorablement par la majorité des enseignants. Elles offrent une réponse concrète aux défis du métier et à l’évolution rapide des besoins scolaires. Malheureusement elles sont bien trop insuffisamment engagées. Le MDM veut intensifier ces réformes bienvenues.

